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traduction encodage et décodage      


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Chapitre1   repérage linguistique  coordonnées d'un élément linguistique  remarques importantes

chapitre2   définition préliminaire  traduction encodage-décodage   définition sémiotique de traduction   classifications en traduction

chapitre3   équations en traduction : équation syntagmatique  équation paradigmatique   équation sémantique  équation temporelle La société et choix des mots 

chapitre4  Le terme métatraduction : un néologisme née  au Maroc en 2003

chapitre5

chapitre6

Unités syntagmatiques simples وحدات تركيبية بسيطة

 

 

II- Vers une nouvelle définition de la traduction :

1-Traduction : décodage-encodage:

         C’est une définition réputée contextuelle étant donné sa relation intime à la réalité extralinguistique, notamment au contexte d’énonciation . Dans cette perspective, la traduction est phénomène de décodage et d’encodage.

Ø    Décodage du texte Original :

C’est un opération intellectuelle qui, à chaque élément linguistique du texte original , fait correspondre un référent extralinguistique appartenant à la réalité des choses comme se le représente le décodeur.  Le décodage d’un mot comme « estomac » par un anatomiste n’est le même que par un individu non spécialisé : le lexème se caractérise par une infinité de sèmes qui forment le sémème ; ces sèmes sont inhérents au référent mais le sujet décodeur(homme ou machine) n’est capable d’identifier que les sèmes supposés connus pour lui. Par conséquent, le sémème que peut donner un anatomiste au mot « estomac » reste toujours incomplet, et a fortiori celui que peut donner un individu non spécialisé. La progression de la science ne s’arrête jamais et les sèmes constitutifs d’un objet se raffinent continuellement. On disait que les sèmes constitutifs de l’atome sont :le noyau et les électrons ;c’est-à-dire, d’autres sèmes attendaient l’avènement de la microscopie électronique pour surgir. C’est le cas des protons et des neutrons et actuellement d’autres ont marqué leur apparition. Donc le linguiste est incapable  d’épuiser tout le sémème  d’un lexème . Ainsi le sémème de M.Pottier qui attribue au lexème « chaise » quatre sèmes : « avec dossier », « sur pieds », « pour s’asseoir » et « pour une seule personne », reste incomplet surtout s’il s’agit des sèmes constitutifs. En conclusion, l’analyse sémique (calcul de la coordonnée sémique dans le repère postcontextuel morpho-phonosémique) est proportionnelle au degré de spécialité de l’interprétateur dans le domaine du référent du lexème sujet d’analyse.

Ø    Encodage :

C’est l’inverse du décodage. Les référents identifiés sont renommés dans la langue d’arrivée , c’est-à-dire ils sont reliés à d’autres formes linguistiques qui leur sont convenables.

         L’applicabilité de cette définition aux éléments non aptes d’être appelés texte est évidente :

Par exemple :

                                                      

 

      Mais, lorsqu’il s’agit d’un texte, les choses ne marchent pas de soit et le décodage devra se faire avec toute précaution et avec le maximum de précision. Ainsi, il serait très nécessaire d’accorder une attention particulière aux contextes verbaux (positions des mots au sein du texte) et aux contextes d’énonciation. C’est-à-dire qu’il existe des mots pouvant référer, en même temps, à de nombreuses réalités extralinguistiques . C’est le cas notamment du phénomène de polysémie(propriété d’un signe linguistique qui a plusieurs sens) . « Le caractère polysémique du vocabulaire général, dit J.Dubois, a souvent été senti comme une contrainte pour la pensée scientifique (par exemple par Leibniz). Les linguistes établissent parfois, en revanche, une corrélation entre le développement d’une culture et l’enrichissement polysémique des unités(M.Bréal).

      La polysémie est en rapport avec la fréquence des unités : plus une unité est fréquente et plus elle a des sens différents. G.K.Zipf a tenté de formuler une loi rendant compte de ce rapport. On a essayé de chiffrer sa formule sous la forme M=F.1/2, où M indique le nombre des sens de l’unité, et F la fréquence relative de l’unité. » (  cf. J. Dubois et al.1973  :382). Mais cette formule n’est pas validée par la communauté linguistique étant donné son rapport direct avec l’analyse lexicale sémique dont le degré de scientificité est malheureusement encore assez faible.

      Donc, on peut , comme le suggère Antoine G. Mattar(cf. Antoine G.Mattar 1987 :30), aux apprentis traducteurs quelques séries des termes choisis et ayant plusieurs valeurs sémantiques. Par exemple le terme « pièce » aura pour référent ,selon les contextes ,à un morceau de quelque chose(ÞØÚÉ  ) ou à un élément d’un appareil ou  à une chambre( ÛÑÝÉ ) ou également à une partie théâtrale( ãÓÑÍíÉ Ãæ ÊãËíáíÉ ) . En arabe, un mot comme ( Úíä  ) pourrait dénoter un organe  « œil » ou une source d’eau.

      Ce type d’obstacles ne peut être surmonté que par recours obligatoire à une appréhension profonde de la composante contextuelle du sens global du texte.

      A ce niveau se pose une problématique sérieuse :

Quel est le référent de l’unité textuelle, ou énoncé ?

         Les énoncés sont classifiés, selon les grammairiens arabes , en trois catégories :

1.    Enoncé déclaratif informatif :

« C’est un énoncé dont le contenu sémantique peut être évalué en terme de véracité  ou de fausseté, sans prendre en considération le fait que le locuteur soit connu comme étant sincère ou menteur. Par exemple, soient les affirmations suivantes :  « Il a plu hier » ou «  mon père vient  aujourd’hui » ou « les absents viendront demain ». Toutes ces phrases peuvent être décrites en elles-même  comme étant  vraies ou fausses et le fait que le locuteur soit dépeint de sincérité ou de mensonge n’a rien à voir dans ce jugement. C’est ce qu’ils veulent dire par :  « La phrase informative peut être vraie ou fausse en elle-même ».  On peut ainsi évaluer un énoncé informatif de vrai ou faux  sans même se préoccuper de la loyauté ou du mensonge du locuteur »(d’après ‘ABBASS HASSAN1975 :374). La phrase déclarative (ou assertive) est employée par le locuteur pour livrer une information, annoncer un fait : l’interlocuteur est alors invité à prendre position par rapport à l’énoncé, à marquer son accord ou son désaccord. Il est donc invité à évaluer l’énoncé en terme de fausseté ou de véracité(D’après Microsoft ® Encarta ® Collection 2003)

    2.Enoncé illocutoire :

         « C’est l’énoncé par lequel on demande soit la production d’un événement ou l’interdiction de cette production, soit l’approbation d’un autre événement ou son improbation ; l’évaluation en terme de véracité et de fausseté est à écarter dans ce cas. »( ‘ABBASS HASSAN 1975 :375)

         Un énoncé illocutoire est perçu dans une perspective de pragmatisme illocutoire qui reprend les idées développées par Austin et Searle et nous, de notre part, nous reprendrons ce pragmatisme illocutoire plus loin pour illustrer un niveau important de calcul de la coordonnée sémantique(analyse textuelle). L’hypothèse fondatrice d’un tel pragmatisme est, selon  C.K.Orecchioni(cf. C.K.Orecchioni 1980 :185) , la suivante :

« Parler, c’est sans doute échanger des informations ; mais c’est aussi effectuer un acte, régi par des règles précises, qui prétend transformer la situation du récepteur, et modifier son système de croyances et/ou son attitude comportementale ; corrélativement, comprendre un énoncé c’est identifier, outre son contenu informationnel, sa visée pragmatique, c’est-à-dire sa valeur et sa force illocutoires. ».  

         O.Ducrot va jusqu’à dire que qu’un énoncé interrogatif ou impératif(deux types d’énoncés illocutoires)transforme ipso facto la situation du destinataire en mettant celui-ci devant  une alternance juridique inexistante auparavant : répondre ou ne pas répondre, obéir ou désobéir.

         Très importance est la déclaration de C.K.Orecchioni(Ibidem :188) que la suivante« Mais il ne faudrait pas croire que seuls les énoncés de ce type, qui exigent de leur destinataire une réponse verbale ou comportementale , sont illocutoirement chargés : tout énoncé quel qu’il soit peut être considéré comme comportant, outre son contenu propositionnel(correspondant à ce qui est dit), un marqueur illocutoire , qui peut être complexe, et doit spécifier le statut pragmatique de l’énoncé( ce à quoi vise le dire : obtenir tel type de comportement-réponse, mais aussi, par exemple, l’adhésion du destinataire au contenus assertés ». C’est cette déclaration , entre autres notamment  d’O.Ducrot, qui va nous permettre, en généralisant la théorie des actes de langage, d’élaborer une technique de dégagement d’une partie des contenus sémantiques d’un texte.

         ‘Abbass Hassan, avec lui les grammairiens arabes, subdivise les énoncés illocutoires en deux classes :  «  ‘aljumal ‘al ‘inchāiya gayr ‘aţalabiya » qui sont des énoncés dont le signification se réalise souvent dès qu’ils sont prononcés, c’est le cas des énoncés exclamatifs, des énoncés laudatifs ou péjoratifs, des énoncés de serment(jumal ‘alqasam), formules des contrats commerciaux par exemples… ;« ‘aljumal‘al‘inchāiya‘aţalabiya »dont on réclame l’accomplissement ou non d’une chose . La prononciation de tels énoncés est antérieur à la réalisation de leur sens et entrent dans ce cadre les énoncés interrogatifs, impératifs, d’invocation(du’ā ‘), de défense(nahy)… (D’après ‘ABBASS HASSAN 1975 :374-375)

          Reposons à nouveau la question :

Que dénote un énoncé ?

 

         Si l’énoncé est informatif, son référent dans la réalité extralinguistique est justement sa valeur de vérité. Ainsi, si un énoncé a été effectivement réalisé, il sera qualifié de vrai et son locuteur est de ce fait sincère. Dans ce cas on dirait, comme le disait d’ailleurs le philosophe d’oxford  Austin, que  l’énoncé est heureux . Mais si l’énoncé n’a pas été accompli réellement , il sera réputé faux et il s’agit ici d’un énoncé malheureux, qui ne possède pas de référent réalisé au niveau extralinguistique.

Ce malheur de l’énoncé peut être dû au locuteur lui même ou au récepteur. En effet, le saint discours coranique est toujours heureux, de manière absolue, de point de vu locuteur ; car il s’agit d’un discours divin, dont l’Auteur est Allah, l’Absolument Sincère. Néanmoins, ce même discours peut être malheureusement malheureux de point de vu récepteur : l’homme reçoit quotidiennement des versets coraniques et n’ en croit absolument pas. Ainsi, si le coran  ordonne, l’ordre est un acte illocutoire performatif, de faire le bien et de bouder le mal, l’homme égaré n’applique pas les  exigences d’un tel ordre, et par fois même il applique des lois qu’il a lui même posées, lesquelles sont certes bénéfiques pour lui mais injustes pour d’autres…

C’est le même principe pour tout énoncé  de quelque nature qu’il soit, peut importe la classification précédemment citée. Celle-ci est en effet provisoire vu la généralisation à laquelle on procédera ultérieurement.

         Or le message est souvent sujet de tractations diverses, et son contenu peut être de ce fait confirmé par le destinateur mais démenti par le destinataire par exemple. Ici se pose la problématique de la vérité au sein du discours énoncé : « l’intégration de la problématique de la vérité à l’intérieur du discours énoncé peut être interprétée d’abord comme l’inscription( et la lecture) des marques de la véridiction, grâce auxquelles le discours-énoncé s’affiche comme vrai au faux »( cf.: Algirdas Julien Greimas et Joseph Courtés.1993 : 417)

« Le croire-vrai de l’énonciateur, ajoute A.J.Greimas, ne suffit pas à la transmission de la vérité : l’énonciateur a beau dire  qu’il  « sait », qu’il est « certain », que c’est « évident », il n’est pas assuré pour autant d’être cru par l’énonciataire » (Ibidem :417)

La problématique de la vérité posée, A.J.Greimas la reformule en disant :  « L’énonciateur n’est plus censé produire des discours vrais , mais des discours produisant un effet de sens « vérité » : de ce point de vue, la production de la vérité correspond à l’exercice d’un faire cognitif particulier(faire paraître vrai ou faire persuasif » (Ibidem :418)

Enfin, Greimas représente le faire persuasif comme coordonné à un faire interprétatif pratiqué par l’énonciataire pour une éventuelle rétorque.

         Pour illustrer encore plus cette thèse de Greimas on donne l’exemple suivant :un locuteur pourrait dire :  « je dis que la Terre est ronde » et le récepteur rétorque :  « je ne crois pas que la Terre soit ronde, mais je dis qu’elle n’est pas parfaitement ronde ». Dans ce cas, le message a été bien reçu et compris par le destinataire , toutefois il n’a pas été ratifié par ce dernier ; encore plus il a été remis en cause , et a été, de ce fait, substitué par un autre massage. C’est-à-dire, le référent du premier message n’est pas, selon le destinataire, une réalité et il est ainsi réputé malheureux.

         La thèse de Greimas est applicable à haut degré pour un discours humain ,et appelle d’un autre côté à une réévaluation du schéma de Jakobson en communication linguistique .Néanmoins cette thèse ne saurait s’appliquer lorsqu’il  s’agit d’un discours sacré tel le discours coranique : la vérité dans un tel discours est parfaite étant donné que c’est un texte divin, dont les subtilités et les nuances sémantiques ne peuvent nullement être épuisées en dépit des essayes multipliés d’interprétation que peut déployer l’être humain.

Bref, qu’il s’agisse d’un énoncé informatif ou illocutoire performatif , le principe en vigueur est le même : le référent de l’énoncé est sa valeur de vérité.

         Mais comment  doit-il se conduire le traducteur avec l’énoncé ?

         Le principe d’objectivité du traducteur, on le croit, est essentiel en traduction .Ainsi, afin d’être fidèle, le traducteur n’a pas le droit de mentionner une discussion éventuelle de  la véracité ou de la fausseté  du texte à traduire, ou  un jugement de valeur émis  à son sujet, dans le texte d’arrivée.  Par conséquent, si quelqu’un a écrit : « Le Soleil tourne autour de la Terre » , le traducteur ,lui, il a le droit à interpréter l’énoncé en phase d’analyse ; mais il ne peut pas prendre un jugement à travers lequel cette énoncé se trouve falsifié dans la production. L’énoncé doit donc être décodé comme suit : « Une grande étoile, le Soleil, effectue un mouvement circulaire ou elliptique autour d’une planète, la Terre » et le référent de l’énoncé sera un acte illocutoire de la forme : « Le locuteur affirme que le Soleil tourne autour de la Terre ».

Mais il faut absolument que soit mentionnée la référence en bas de l’énoncé, par exemple dans ce cas un individu qui a vécu à l’époque médiévale…

                          

                                                                                                    NOUREDDINE HALI

 

 

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Dernière modification : 08/05/2004