Accueil Remonter sommaire1 sommaire2 Recherche

classification en traduction      


مـــرحبا بكم في موقعكم من أجل  نظرية جديدة وحقيقية في الترجمة...

Bienvenue dans votre site web pour une nouvelle et véritable théorie en traduction

  

Chapitre1   repérage linguistique  coordonnées d'un élément linguistique  remarques importantes

chapitre2   définition préliminaire  traduction encodage-décodage   définition sémiotique de traduction   classifications en traduction

chapitre3   équations en traduction : équation syntagmatique  équation paradigmatique   équation sémantique  équation temporelle La société et choix des mots 

chapitre4  Le terme métatraduction : un néologisme née  au Maroc en 2003

chapitre5

chapitre6

Unités syntagmatiques simples وحدات تركيبية بسيطة

 

 

III- Classification Jakobsonienne de Traduction et traduction à base de repérage Linguistique

 

1-   Classification Jakobsonienne de traduction

« Pour le linguiste comme pour l’usager ordinaire du langage, le sens d’un mot n’est rien d’autre que sa traduction par un autre signe qui peut lui être substitué , spécialement par un autre signe «  dans lequel il se trouve complètement développé »comme l’enseigne Pierce » (cf. R.Jakobson 1963 : 79).

Le mot « célibataire » peut être ainsi converti en une désignation plus explicite(expression définitionnelle ) ,personne non mariée ; on peut de même substitué au mot « fromage » une expression définitionnelle ayant un plus haut degré de clarté :aliment obtenu par fermentation du lait caillé .

Après avoir exposé ces deux exemples empruntés respectivement à Pierce et B.Russel):  cf. ibidem :(79, R.Jackobson  a catégorisé la traduction en trois classes :

-La traduction intralinguale ou reformulation, qui consiste en l’interprétation des signes linguistiques au moyen d’autres signes de la même langue .

-La traduction interlinguale ou traduction proprement dite, qui consiste en l’interprétation  des signes linguistiques au moyen d’autres signes d’une autre langue.

-La traduction intersémiotique ou transmutation , qui consiste en l’interprétation des signes linguistiques au moyen de systèmes de signes non linguistiques. 

2- Classification Jakobsonienne de traduction et traduction à base de repérage Linguistique :

         A-Traduction intralinguale :

         La traduction intralinguale comme conçue par R.Jackobson n’est en réalité qu’une transformation paraphrastique telle celle présentée par Z.Harris . Pour rendre compte des exigences imposées par cette transformation, on procédera à un légère changement au niveau des expressions équivalentes au deux termes « célibataire » et « fromage » ; lesquelles seront remplacées par deux énoncés définitionnels : le célibataire est une personne non mariée et Le fromage est un aliment obtenu par fermentation de lait caillé.

Il est certain que le mot « célibataire » et l’énoncé « le célibataire est une personne non mariée » ont la même coordonnée sémantique , mais ils sont dissemblables  de point de vue degré d’analyse ou profondeur sémantique. On peut dire généralement que le lexème et son énoncé définitionnel ont la même coordonnée sémantique, mais deux degrés d’analyse différents : on affectera théoriquement le lexème d’un degré d’analyse standard ; un tel degré doit être objet d’un éventuel consensus entre les individus d’une même communauté linguistique. Quant à l’énoncé définitionnel, ou définition tout cour, il sera affecté d’un degré d’analyse évolué vis-à-vis du degré standard : il s’agit d’un plan sémantique ayant une graduation strictement positive selon l’axe sémantique. En outre, le degré d’analyse est fonction du degré de compréhension chez le destinataire : si un spécialiste en informatique industrielle perçoit le mot « ordinateur », lui qui appréhende parfaitement les sèmes constitutifs de cet appareil , il pourrait à coup sûr concevoir une définition très exhaustive d’un ordinateur ; alors qu’un individu ne possédant pas suffisamment d’informations en électronique ne dirait presque rien en recevant le lexème « transistor », ceci car la majorité des sèmes  se rapportant à cette composante électronique est méconnue pour lui.

Ce que R.Jackobson appelle traduction intralinguale est intimement lié à la notion de paraphrase, dont l’origine trouve un embranchement en rhétorique. Cette notion est en usage excessif en linguistique et elle est appliquée en lexicologie : le mot est généralement défini dans le dictionnaire par un ensemble de paraphrases synonymes du mot. Chaque paraphrase est fonction d’un sème particulier lié à un contexte donné.

         Que l’on applique maintenant les principes de traduction à base du repérage linguistique :

- Les coordonnées du lexème « célibataire » dans le repère linguistique français sont :

Sax1= 0

Say1= célibataire

Se’1= le sens sémantique du terme

- L’énoncé définitionnel aura pour coordonnées :

Sax2= S+Ve+Att.

Say2= célibataire + personne + mariée …

Se’2= Le sens sémantique  de l’énoncé.

          On remarque tout de suite les rapports suivants : Sax1≠ Sax2 et Say1≠ Say2

Se’1  =   Se’2                          

Donc, nous sommes effectivement  en question d’un type particulier de traduction qui est parfaitement soumis au exigences théoriques de la traduction comme elles sont exposées dans cet ouvrage : traduction comme conservation de la coordonnée sémantique( Se’1  =   Se’2), et comme transformation des deux coordonnées syntagmatique et paradigmatique. Toutefois, la transformation de la coordonnée paradigmatique n’est pas totale mais seulement partielle, et l’équivalence de la coordonnée sémantique est ,dans ce cas,  très relative étant donné que les deux coordonnées , a-t-on dit, diffèrent de point de vue degré d’analyse, et diffèrent également selon les données contextuelles : un locuteur traducteur peut ,en effet, traduire le mot « jubn » par l’énoncé arabe « al jubno ĥālatun inhizāmiya » au lieu de l’énoncé « al jubno ghiđā’on yatimmu’alĥuŠūlo ‘alayhi bitakhmīri’alĥalībi’almukhattari », la même remarque peut être faite pour tout les lexèmes ayant le sens variable en fonction du contexte.

         Bien qu’elle soit soumise aux exigences de la traduction à base  du repérage linguistique, la traduction dite intralinguale n’ acquiesce pas aux conditions objectives que doit vérifier la traduction, telle la fidélité…

Il ne faut pas oublier en outre que l’admission conventionnelle de ce type de traduction met le traducteur dans une situation où il serait incapable de percevoir nettement la  frontière  entre la phase de compréhension et la phase de traduction proprement dite.

Peut-être serait-ce la raison pour laquelle R.Jackobson qualifie la traduction interlinguale de traduction proprement dite ;chose qui laisse entendre que la traduction intralinguale n’est pas réputée traduction proprement dite.

         Maintenant, la traduction intralinguale se soumet-elle à la deuxième définition qui considère la traduction comme décodage-encodage ?

D’abord, nous sommes ici contraint de considérer le mot  « interprétation »constaté dans la définition de R.Jackobson pour la traduction intralinguale, comme équivalent au décodage du signe linguistique d’origine d’une part, et son encodage dans la même langue d’autre part. Aussi semble-t-il

,à première vue , que la notion de traduction intralinguale soit parfaitement conforme à la notion décodage-encodage ; en revanche, si on suppose que l’interprétateur, le signe étant décodé et encodé dans la même langue, veuille ,à nouveau, décoder le signe précédemment encodé et l’encoder ensuite mais dans une langue seconde autre que la langue d’origine( traduction iterlinguale), avons-nous  pas le droit dans ce cas de voir la traduction intralinguale comme une pure et simple phase de traduction interlinguale (traduction proprement dite),  disant la phase de compréhension du signe de départ ?

La traduction dite « intralinguale » n’est en réalité qu’une phase de la traduction proprement dite, il s’agit naturellement de la phase de faire évoluer le degré analytique du signe linguistique de départ( texte source) de sa position standard à une coordonnée encore plus évoluée, chose conforme, prétend-on , avec la notion d’interprétation remarquée chez R.Jackobson.

         B-Traduction interlinguale :

         C’est le vrai type de traduction, mais de nombreux points dans la définition qu’a proposée R.Jackobson pour ce type de traduction attirent particulièrement notre attention et suggèrent que soient posées les questions que suivantes :

Que veut-il dire Jackobson par « interprétation des signes linguistiques » ? Le texte selon Jackobson est-il un assemblage quantitatif des signes linguistiques ? Considère-t-il par suite le référent d’un énoncé comme assemblage quantitatif des référents des signes minimaux constitutifs de cet énoncé ? Ou le texte selon lui est un signe unique ayant deux faces : signifiante et signifiée ? Ou ,comme pour les intertextualistes, un signe sous-tendant plusieurs autres signes(autres textes) ? 

En tout état de cause, nous n’avons pas ici l’intention d’entamer un débat dans ce cadre, quoique important qu’il soit. Mais on doit tout de même enregistrer une réserve quant à l’usage du terme « interprétation ». 

         Certes le traducteur fait appel à l’interprétation au cours de la première phase de traduction en vue de mieux comprendre  le texte de départ, mais il ne doit pas du tout traduire les résultats de cette analyse. En effet, le traducteur n’a pas le droit d’émettre des jugements de valeur au sujet du texte de départ en les mentionnant sur le texte traduit, à l’exception d’éventuels commentaires enregistrés sous forme d’hypertextes pris en charge par le traducteur qui en assume toute responsabilité(méthode contrastive). La phase d’interprétation du signe « fromage » serait ainsi la production d’un énoncé explicatif : « Le fromage est un aliment obtenu par fermentation du lait caillé » , mais cet énoncé n’est pas le seul car l’analyse sémique du mot « fromage » ne comporte pas seulement le sème hypéronymique « aliment » et celui productif « par fermentation… » : d’autres sèmes peuvent être pris en considération comme les sèmes constitutifs par exemple. Ainsi, on peut dire « le fromage est un aliment  très riche en calcium et en vitamine A… ». La phase de traduction serait l’établissement de l’équivalence « fromage = aljubn » et non pas la traduction « al jubno ghiđā’on yatimmu’alĥuŠūlo ‘alayhi bitakhmīri’alĥalībi’almukhattari ».

         C-Traduction intersémiotique :

         De la valeur sémantique du préfixe « inter » ,on peut supposer que la traduction intersémiotique s’effectue entre deux sémiotiques. Or la sémiotique, on le sait déjà, est un système de signes, qu’ils soient linguistiques , appartenant à une langue naturelle donnée, ou non linguistiques comme les mimiques, etc. Plus loin encore, les langues naturelles, comme l’enseigne L.Hjlemstev , sont des sémiotiques naturelles et les mondes extralinguistiques sont des sémiotiques artificielles. A.J.Greimas les considère comme des macro-sémiotiques pouvant toujours être sujet de prolifération de sémiotiques particulières : phonèmes, morphèmes, noms propres, noms communs , verbes transitifs, verbes intransitifs, anaphoriques, déictiques, embrayeurs, connecteurs logiques, termes scientifiques , textes…

         D’après cette analyse, on peut dire que toutes les classes traductiques qu’a citées R.Jackobson gravitent autour d’une et une seule classe, à savoir la traduction intersémiotique :si on intègre les signes de départ dans une sémiotique  et les énoncés explicatifs  dans une autre, on s’apercevra que  la traduction intralinguale est intersémiotique . Même chose pour la traduction  interlinguale : le texte de départ ainsi que le texte d’arrivé,  sont deux sémiotiques .

         En résumé :

Il y a un et un seul type de traduction : la traduction intersémiotique, tel qu’il y a un est un seul critère de validité de l’opération traduisante :l’équivalence entre la valeur sémantique de la sémiotique origine(texte origine par exemple) et celle de la sémiotique cible (texte cible par exemple). Quant aux propos :traduction littérale, traduction interprétative, interprétariat, traduction automatique, traduction pédagogique, traduction professionnelle, traduction mot-à-mot …, ils sont des mécanismes rhétoriques  fonction des contextes linguistiques et socioculturels et des objectifs pragmatiques des institutions et des appareils idéologiques visant le passage et la communication des contenus sémantiques discursifs, qui doivent  être assimilés par les destinataires   

NB :

      *Tout usage, de quelque nature qu’il soit , partiel ou total, de cette présente page web nécessite absolument que soit mentionnée  la référence suivante :

NOUREDDINE HALI : Fondements théoriques de traduction scientifique étude inspirée de linguistique contemporaine . page traduite de la version arabe éditée à Rabat au Maroc en février 2003 (Imprimerie Top Press, 22,Rue Kalkuta Hay l’océan-Rabat tél :037733121 – Eax :037263928 – E-mail :toppress@wanado.net.ma.

      *Vos remarques et détails à :

halitraductionfr@yahoo.fr

halitraductionfr@free.fr

 

         Avec mes remerciements les plus sincères !!

 

 

 

Envoyez un courrier électronique à halitraduire@yahoo.frpour toute question ou remarque concernant ce site Web.
Copyright © 2004 traductologie
Dernière modification : 08/05/2004