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équation syntagmatique                              


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Chapitre1   repérage linguistique  coordonnées d'un élément linguistique  remarques importantes

chapitre2   définition préliminaire  traduction encodage-décodage   définition sémiotique de traduction   classifications en traduction

chapitre3   équations en traduction : équation syntagmatique  équation paradigmatique   équation sémantique  équation temporelle La société et choix des mots 

chapitre4  Le terme métatraduction : un néologisme née  au Maroc en 2003

chapitre5

chapitre6

Unités syntagmatiques simples وحدات تركيبية بسيطة

 

 

1-     Etablissement de l’équation syntagmatique :

Avant d’entamer quelques principales équations syntagmatiques, voyons tout d’abord  quelques particularités structurales caractérisant la langue arabe et la langue française.

 

 

La langue arabe est généralement caractérisée  par deux types de phrases : la phrase verbale de coordonnée syntagmatique générale :                               

V.  +  S.  +  C.    = Ý. + ÝÇ. + 񾂮Ï

 

 

, dans cette structure, le verbe joue le rôle de prédicat, et la phrase nominale de coordonnée syntagmatique générale : 

S. + Ve + Att.+ C .  = ãÜÜ. + ÎÜÜ .+ 񾂮Ï

Dans ce cas, le sujet ou plus précisément  l’inchoatif ( al mubtada’) aurait pour fonction dans la structure prédicative :sujet ; alors que l’attribut (al khabar)serait un prédicat. Ainsi, la phrase verbale arabe aurait pour structure de prédication, dans cet ordre : Prédicat + Sujet ; quant à la phrase nominale, elle serait représentée par la structure suivante : Sujet + Prédicat . Toutefois, ces ordres ne sont admis que s’il s’agit de l’ordre  le plus naturel de la langue arabe, on peut, en effet, pour des raisons stylistiques et/ou rhétoriques, inverser cet ordre ou cet autre . Ces cas de bouleversement des structures sont bien précisés dans différentes références en métalangage arabe .

            Il importe de noter qu’il ya d’autres types de phrases annexes à la phrase nominale: les phrases nominales « transformées »(1[h1]) , soit par des particules ( inna et ses semblables),  soit par des verbes défectifs ( kāna et ses semblables) :dans le premier cas, on obtient une phrase dont la coordonnée syntagmatique est de la forme : Particule restructurante (inna…) +1ier syntagme restructuré(2[h2]) + 2ème syntagme restructuré ; dans le deuxième cas, on aurait affaire à une structure de la forme : verbe restructurant( kāna)+1ier syntagme restructuré+ 2ème syntagme restructuré .

On cite également , parmi les phrases transformées, la phrase à verbe d’opinion (jumlat af ‘āl al kulūb) introduite par (żanna …). Cette phrase à pour structure générale : Particule restructurante(verbe d’opinion) + sujet + 1ier syntagme restructuré + 2ème  syntagme restructuré ; à noter que les syntagmes structurés sont des COD .

          En langue française , la phrase nominale n’existe pas : on parle exclusivement de la phrase verbale de coordonnée syntagmatique générale :

S +Va +C ou S+Ve+Att . Le sujet , on le constate, occupe toujours la tête de la phrase . C’est un véritable président , non pas qu’il soit placé en tête mais par ce qu’il préside les échanges sémiques avec ses coéquipiers dans la phrase. C’est donc le noyau sémique de la phrase, et même son noyau « actif ».

La structure prédicative de la langue française : Sujet + Prédicat .

         Une chose extrêmement importante devrait être signalée : la relativité des équations syntagmatiques qui seront proposées prochainement . Elles sont relatives étant donné qu’un contenu sémantique donné peut être rendu par diverses structures dans le cadre d’une même langue. Les deux énoncés suivants : « Ahmed a acheté une voiture  de Mohamed  » et « Mohamed a vendu une voiture à Ahmed »  ont en effet le même sens, mais effectivement  avec des nuances sémantiques très fines . Ceci est dû en fait au phénomène de réciprocité liant les deux unités lexicales : « acheter » et « vendre » . D’ailleurs le verbe « acheter » présuppose le verbe « vendre » et réciproquement  le verbe « vendre » présuppose le verbe « acheter » .

On dirait, en passant d’un niveau linguistique structuraliste s’occupant des unités lexicales à un niveau linguistique textuel, que les deux énoncés précédemment cités sont réciproques. De même les deux énoncés :

1-   Il fait nuit

2-   Il ne fait pas jour ; sont pratiquement équivalents et ont pour cela

Zone de Texte: AÞ~B et BÞ~A quasiment  la même coordonnée sémantique. La cause en est la relation de complémentarité entre les unités « nuit » et « jour » . En effet, la négation du mot « nuit » implique le mot « jour » et inversement, la négation du mot « jour » implique le mot « nuit ». Si on change de rythme en passant du niveau taxinomique au niveau syntagmatique (3[h3]) , on dirait que les deux énoncés sont complémentaires. En rappel , On dit que deux unités lexicales  A et B sont complémentaires si les deux configurations logiques  suivantes sont vérifiées :

 

 

 

Afin de consolider cet important concept linguistique on ajoute cet exemple d’illustration :

1-   Ce corps est rouge

2-   Ce corps n’est pas vert

On s’aperçoit d’emblée que les deux énoncés n’ont pas la même valeur sémantique car ils ne sont pas complémentaires étant donné que les deux unités « rouge » et « vert » ne  le sont pas. En effet,  La négation de « vert » n’implique pas nécessairement « rouge » : si le corps n’est pas vert il ne sera pas forcément  rouge et peut être bleu ou jaune ou violet ou blanc ou orange… (4[h4])

         Donc, dans le cadre d’une même langue , il y a présence de structures différentes mais ayant la même valeur sémantique . Ce phénomène sera maintenu dans le cas de deux langues distinctes et sera même renforcé d’avantage. Un énoncé comme « l’aimant attire le fer » est rendu en Arabe de plusieurs façons :

 

" íÌÐÈ ÇáãÛäÇØíÓ ÇáÍÏíÏ "

" íØÈÞ ÇáãÛäÇØíÓ ÞæÉ Úáì ÇáÍÏíÏ "

íõÌúÐÈ ÇáÍÏíÏ ÈÇáãÛäÇØíÓ ""

" ÇáãÛäÇØíÓ íÌÐÈ ÇáÍÏíÏ "

 " Åä ÇáãÛäÇØíÓ íÌÐÈ ÇáÍÏíÏ "

La coordonnée syntagmatique de la phrase originale est S.+ V. + C.O.D (5)et [h5]les coordonnées syntagmatiques des phrases traduisant la phrase originale sont respectivement :

 

Ý. + ÝÇ. + ã Èå ã.

 Ý. + ÝÇ. + ã Èå ã + Ù. ã.

Ý. ãÜ. ãÜ + äÇ. ÝÇ. + Ù. Êæ.

ã. + Î

 äÇ.ÍÜ + ÇÓ. + ÎÈ

 

Mais laquelle, parmi ces cinq structures , constituerait le deuxième membre de l’équation syntagmatique à côté de la structure originale ? Dans notre cas on choisirait la structure à laquelle les linguistes arabes ont accordé la priorité au dépens des autres structures :c’est la phrase commençant par un verbe . L’équation obtenue sera dite équation syntagmatique primaire :

 

  Zone de Texte: S.+ V. + C.O.D ÛÝ. + ÝÇ. + ã Èå ã.

 

 

Les autres équations seront appelées secondaires .

Le choix de l’équation est parmi les tâches du traducteur : c’est lui le maître ,il prend  des décisions en procédant à des choix convenables et pertinents, selon les contextes et selon la cohérence et la cohésion textuelles . Ainsi, s’il constate que l’équation syntagmatique primaire ne rend pas convenablement le sens, ou qu’elle aboutit à une traduction amorphe à style défectueux , ou le texte obtenu n’est pas cohérent à cause d’une distribution incorrecte, il a pleinement droit d’adopter une équation secondaire .

Toutefois il ne fallait pas croire que le qualificatif « secondaire » laisse entendre qu’une équation secondaire soit de peu d’importance. En effet, elle est souvent plus importante que l’équation primaire puisque elle en est le substitut .

On veut dire, la première chose prise en charge par le traducteur au début de la manipulation des structures serait de tester l’équation syntagmatique primaire . c’est cette dernière qui accorderait au traducteur le premier bout de l’opération traduisante. Mais vu que l’unité de traduction (unité syntagmatique) se trouve au sein d’un contexte linguistique très varié , et que le texte  est multistructurel , il s’avère parfois nécessaire de renoncer à la structure primaire en la substituant par une structure secondaire plus importante . Dans le cas où la structure primaire est forte et prend bonne place dans le squelette textuel, ce n’est même pas la peine de perdre un temps précieux à chercher une amélioration structurelle introuvable.

         Parfois les connecteurs logiques imposent une certaine structure et interdisent une autre . Que l’on considère par exemple les deux énoncés suivants :

(1): La chauve-souris n’est pas un oiseau

(2): La chauve-souris possède des ailes

L’équation syntagmatique primaire de l’énoncé (1) est :

 S. + Ve + attÛ äÇ.Ý + ÇÓ + ÎÈ

Et celle de l’énoncé (2) est :

S. + Va + CODÛ Ý. + ÝÇ. + ã Èå ã.

On dirait en arabe :

áÇ íÚÊÈÑ ÇáÎÝÇÔ ØÇÆÑÇ (6[h6]) (1)

 (2) íãÊáß ÇáÎÝÇÔ ÃÌäÍÉ             

En outre, on constate que les deux énoncés sont liés par le rapport logique d’opposition ; et si on utilise la préposition « malgré » pour construire une phrase complexe concessive , la structure de cette phrase ne sera pas nécessairement une juxtaposition des deux structures précédentes . En conséquence , le lien logique est l’un des facteurs qui imposent une structure bien précisé .

         Ceci dit, nous proposerons maintenant une liste d’équations syntagmatiques primaires , qui, loin d’être exhaustive, renferme cependant les équations les plus utilisées :

 

    

S. +Vt +COD.

 

Ý. +ÝÇ. +ã Èå ã

 

S. +Vi +COI

 

Ý. +ÝÇ. +ã Èå È.

 

Sp +Vp +CA

 

Ý.ã.ã. + äÇ.ÝÇ.

 

S. +Ve +Att.

ã. + Î.

 

S. +Ve+ Att.

äÇ.Ý.+ÇÓ+ÎÈ.

 

S. +Ve +Att.

äÇ.Í.+ÇÓ+ÎÈ.

S.+Avoir+COD

Î.ãÞÏã+ã.ãÄÎÑ

 

Em + Eml

ãØ.ãÕí.+ãØ.ãÕÇ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                               

Remarques :

         1- Entre dans le cadre de la structure passive toute phrase dont le sujet réel est inconnu en langue arabe , et dans laquelle ce sujet est remplacé par le sujet passif(nāib alfā ‘il) qui est était ,à l’origine, complément d’objet direct. Et entre dans ce cadre également toute phrase française dans laquelle le sujet est passif étant donné qu’il n’est pas réel , alors que le sujet réel acquière une fonction de complément d’agent.

Mais une autre structure peut être réputée structure passive ; c’est une structure à laquelle le traducteur doit faire très attention :il s’agit des phrases contenant une catégorie de  verbes pronominaux dont le sens est voisin du sens du passif. Ces phrases sont toujours transformables au passif(Sp+Vp). Parmi ces verbes on cite : Se porter ; S’appeler ;Se nommer ;Se jouer ;S’employer ; Se vendre…

Ainsi la phrase « Cette expression ne s’emploie plus de nos jours » est équivalente de point de vue sémantique à la phrase « Cette expression n’est plus employée de nos jours » . On en déduit que les deux coordonnées suivantes sont équivalentes :                                                                                   

     S.+V+CCT Û Sp+Vp+CCT

L’arabisation de la phrase serait : " áã íÚÏ åÐÇ ÇáÊÚííÑ íõÓÊÚãá ÍÇáíÇ "

En principe, la coordonnée syntagmatique équivaut à la structure « Sp + Vp + CA » est « ãÜ. + ÎÈ. », tels que le « mubtada’ » est le « Sp » et le « khabar » est le nom dérivé « Ism’almaf ‘ūl » , nommé parfois improprement « participe passé », qui assume la même fonction de son verbe actif. Une phrase comme « Le fer est attiré par l’aimant » est traduite littéralement par « ÇáÍÏíÏ ãÌÐæÈ ÈÇáãÛäÇØíÓ » ; mais cette phrase a subit une transformation pour devenir une phrase plus élégante et plus originale « íÌÐÈ ÇáÍÏíÏ ÈÇáãÛäÇØíÓ »

La même chose se dit à propos de phrases comme :

 « L’air est essentiellement constitué d’oxygène et d’azote »

La traduction mot à mot est « ÇáåæÇÁ ãõÔßøá ÃÓÇÓÇ ãä ÇáÃæßÓÌíä æÇáÂÒæÊ » ; mais on dit « íÊÔßá ÇáåæÇÁ ÃÓÇÓÇ ãä ÇáÃæßÓÌíä æÇáÂÒæÊ ». Dans cette dernière phrase arabe, on remarque que le verbe qui a remplacer « Ism ‘almaf’ūl » est actif et il est devenu ainsi par un ajout de la lette « t ». Le verbe original est en effet « Ôóßá Ü íõÔßá ». La lettre « t » ajouté sera ainsi une entité arabe permettant de transformer une structure passive en structure active :il s’agit ici d’une spécificité à la langue arabe en vertu de laquelle une simple entité « ĥarf » acquiert des fonctions très sensibles dans les discours linguistiques telles la cohérence et la cohésion textuelles par exemple(connecteurs logiques…). A signaler qu’il existe d’autres verbes arabes qui subissent le même sort :   ßóæøóäó Ü íõßæøöäõ Ü íóÊóßóæøóä (Êóßóæøóäó)¡ Ü ÑóßøóÈ Ü íõÑóßøöÈ Ü íÊóÑßøóÈ (ÊóÑßøóÈ) Ü ÌäøøóÏ Ü íõÌóäøöÏ Ü íÊóÌóäøóÏ (ÊóÌóäøóÏ....

2- La coordonnée « S.+ V(avoir) + C.O.D », membre de la septième  équation syntagmatique, pourrait avoir pour image la structure arabe « Ý (ÇãÊáß) + ÝÇ. + ã Èå ã » qui demeure moins répandue que la structure « ÎÈ. ãÞÏã + ãÜ. ãÄÎÑ » . Ainsi, la phrase « Ahmed a un livre très intéressant» peut être traduite par l’une des phrases : « íãÊáß ÃÍãÏ ßÊÇÈÇ ÈÇáÛ ÇáÃåãíÉ » ou « áÏì ÃÍãÏ ßÊÇÈ ÈÇáÛ ÇáÃåãíÉ » ou « áÃÍãÏ ßÊÇÈ ÈÇáÛ ÇáÃåãíÉ » ou «  ÚäÏ ÃÍãÏ ßÊÇÈ ÈÇáÛ ÇáÃåãíÉ » . Mais le traducteur , on se le rappelle, peut se contenter de l’équation primaire ou la surpasser s’il croit que l’équation secondaire apporte une valeur ajoutée au texte d’arrivée telles de l’innovation , de l’originalité, de l’esthétique ,de la fidélité …

3-    La structure constatée dans la huitième équation sera amplement  détaillée dans le cinquième chapitre de la partie théorique ; cette structure , nommé structure modale, acquière une importance particulière dans toutes le langues naturelles : c’est une structure inhérente à tout discours de quelque nature qu’il soit, et nul locuteur ne peut s’en passer .

4-   Le complément d’agent de la troisième équation n’est pas rendu en Arabe ; Joseph.N.Najjar a illustré les causes de cette élision :

§       On ne peut pas le déterminer car il est inconnu(Le domicile a été volé)

§       Ce n’est pas la peine de le citer car il est très connu (ÎáÞ ÇáÅäÓÇä ÖÚíÝÇ Ü ÞÑÂä ßÑíã)

§       On désire le dissimuler pour qu’il demeure ambigu (Le cheval a été monté) (ÑßÈ ÇáÍÕÇä)

§       De crainte qu’il soit connu ou pour ne pas l’atteindre en sa dignité (Quelqu’un a été frappé) (ÖÑÈ ÝáÇä)

§       Peut importe qu’il soit cité (ÅÐÇ ÍííÊã ÈÊÍíÉ ÝÍíæÇ ÈÃÍÓä ãäåÇ Ãæ ÑÏæåÇ Ü ÞÑÂä ßÑíã)

                        (Cf : Joseph.N.Najjar 48 Ü 199147 pp )

         M.Najjar propose ensuite une traduction pour la structure du verbe passif en disant :  « …On trouve une solution pour ce problème par usage de la structure active , et ce selon deux modalités :

-                                                           ÝÊÍ ÇáÎÇÏã ÇáÈÇÈ  (La porte fut ouverte par le serviteur)

-                                                           ÇáÈÇÈ ÝÊÍå ÇáÎÇÏã (Arabisation plus correcte)

         Quant à la phrase « ÇáÈÇÈ ÝõÊöÍ ãä ÇáÎÇÏã » , elle est inadmissible en langue arabe car sa structure paraît un peu bizarre  » (Ibidem p :48)

         M.Najjar s’est basé sur une équation syntagmatique secondaire au cours de la traduction de la structure du verbe passif . Il s’est appuyé en effet la première et la quatrième équations. Mais il a, constate-t-on , favorisé la phrase nominale comme le cas où la coordonnée syntagmatique de la phrase française est ( S.+ Ve + Att ) dont l’équivalent est par exemple (ã. + ÎÈ.) . Or une telle coordonnée n’est pas valable , et doit être ,par voie de conséquence ,remplacée par (Sp+ Vp + C.A)  . Mais la traduction de Joseph reste admise étant donné qu’ une équivalence sémantique relative s’y trouve bel et bien présente .

Certes la traduction « ÇáÈÇÈ ÝÊÍ ãä ÇáÎÇÏã » n’est pas valable. Mais que dit-on au sujet d’une phrase structurée comme suit : « ÝõÊöÍ ÇáÈÇÈ ãä áÏä ÇáÎÇÏã » ? N’est-elle pas une structure valable ?Cette même tournure est parfois remplacée par une autre encore plus déformée :  « ÝÊÍ ÇáÈÇÈ ãä ØÑÝ ÇáÎÇÏã », mais très répandue . Or toute structure répandue est ,de point de vue pragmatique, approuvée par la communauté linguistique (société) et, en vérité, mieux une erreur répandue qu’une vérité restreinte !

Bref, le passif en Arabe , comme en Français,  est un style ayant des spécificités structurales pouvant rendre le texte  rhétoriquement plus élégant. Chose qui, parfois ,n’est pas offerte par la voie active . En outre, On ne doit pas hésiter d’utiliser l’expression arabe « ãä áÏä » car c’est une expression coranique originale.

         5-Essentiels , fondamentaux et nécessaires sont les concepts liés aux équations syntagmatiques primaires et secondaires . Ils constituent  en effet une issue scientifique plausible conduisant à la généralisation de nos fondements théoriques à  diverses formes et typologies textuelles du scientifique au poétique … Le but est la consolidation de ces concepts et la finalité serait une certaine « rétorque » au linguiste français Oswald Ducrot :

Survolons d’abord brièvement et fidèlement quelques attitudes d’O.Ducrot en se référant à son ouvrage « Structuralisme en linguistique » édité à Paris en 1968 : « …L’ordre linéaire des mots dans la phrase est censé imiter la succession naturelle des idées dans l’esprit : le sujet se met au début de la proposition parce qu’on doit considérer la chose qui jugée avant de porter sur elle un jugement . » (Cf. O.Ducrot 1968 p :19)

« …Bien sûr, les phrases ne sont pas construites de façon identique dans toutes les langues , et même dans une langue donnée on trouve beaucoup de constructions différentes…Mais cette diversité provient de transformations opérées par la langue elle-même à partir d’un schéma initial(7) [h7] , qui respecte ,lui, la nature de la pensée. Les énoncés déviants , même lorsqu’ils sont nombreux, voire majoritaires , dérivent d’énoncés normaux sous-entendus. Pour les comprendre , pour faire leur construction, il faut opérer à rebours les transformations dont ils sont issus(Ibidem p :20) .

« …L’ordre habituel en français étant considéré comme « naturel ». On suggère par là que les phrases allemandes où le verbe précède le sujet ne constituent pas une donnée initiale , mais qu’elles ont été obtenues par permutation à partir d’un énoncé implicite où le sujet avait la priorité qu’il mérite. Pour les décrire il faut sec référer aux phrases normales qui les sous-tendent , et indiquer les « inversions » qui produisent les premières à partir des secondes. »(Ibidem p :20)

Ensuite, O.Ducrot  décrit la langue française comme établir une certaine suprématie vis-à-vis de la langue allemande : dans la première, les phrases sont ajustées conformément à l’ordre logique et naturel ; tandis que dans la deuxième , elles ne le sont pas. Au bout de son commentaire, O.Ducrot aboutit au jugement de valeur : « Le seul ordre possible entre les mots , c’est l’ordre des choses, et tout le reste est désordre. »(Ibidem p :21).

D’emblée, Ducrot considère la coordonnée syntagmatique (S. + V.) en Français comme une structure en parfait accord avec l’enchaînement naturel de la pensée ; elle est ainsi une structure primaire applicable à toute langue naturelle , l’Allemand et l’Arabe incluses . La preuve c’est que cette structure soit la base d’un processus logique basé à son tour sur la catégorie :

Sujet+Prédicat.

         Ceci est-il vrai pour la langue arabe ?

Le système structurel de la langue arabe peut être considéré comme bistructurel : c’est-à-dire basé sur deux structures distinctes, la structure nominale et la structure verbale(ã. + ÎÈ.    /     Ý. + ÝÇ.)

Il paraît dès le début que la première structure soit parfaitement cohérente avec la conception Ducronniène. Effectivement, elle reflète cette enchaînement logique de la pensée , réalité qui fut déclarée par les grammairiens arabes il y a si longtemps ! Il ont en effet affirmé qu’il était impossible d’accorder un attribut à quelqu’un d’inconnu, si bien que le sujet (almubtada’) bénéficie toujours d’une détermination ,car il est illogique qu’il soit purement indéfini (8[h8]) 

A ne pas oublier que le verbe dans la phrase nominale arabe n’existe pas , alors qu’il apparaît en français  sous forme d’un verbe exprimant l’état psychique , social ou culturel… du sujet d’attribution , nommé verbe d’état

         La deuxième structure arabe coïncide de point de vue ordre avec la structure allemande. 

Cette structure arabe originale peut-elle être qualifiée de déviante , et qui, par voie de conséquence , a besoin d’être transformée pour rejoindre la structure française originale et naturelle ?!

La langue est un phénomène social ;elle est caractérisée par son propre génie . La société pratiquant la langue française comme langue maternelle n’est point la société ayant pour langue maternelle la langue arabe. Les valeurs sociales , universelles, religieuses, psychiques, spirituelles, intellectuelles…ne sont pas les mêmes dans les deux sociétés … Le génie de la langue française n’est pas celui de la langue arabe. Ne vois-tu pas comment l’ossature originale pour tous les gens est la même , et ce squelette ne peut jamais se généraliser sur toutes les espèces animales ?

Chaque langue a ses propres structures originales et naturelles et ce sont justement les locuteurs qui transforment de ces structures en faisant des ajustements pour mieux gérer les diverses situations de communication .

Je vois que la structure arabe « V+S » ( Ý. + ÝÇ.) est pertinente , surtout au niveau pragmatique. Quiconque ne s’opposera au fait que l’objectif ultime du locuteur soit de persuader et de vaincre son interlocuteur . En effet, un locuteur incapable de déclencher un lien communicatif avec ses interlocuteurs est sans aucun doute un locuteur défaillant . Parmi les méthodes , comme l’enseigne Ducrot lui-même , pour établir la communication on cite : la création de l’horizon d’attente chez l’auditeur . Si je dis : « rasama… » sans ajouter aucun autre mot, je créerai sûrement chez mon allocutaire un désir de savoir le sujet du dessin (c’est-à-dire celui qui a fait l’action de dessiner), et ce désir c’est l’horizon d’attente. L’allocutaire  pourrait ainsi se poser de nombreuses hypothèses telles que, « le peintre a dessiné un tableau » , « l’enfant a dessiné un arbre », « l’architecte a dessiné un plan »…Il fait donc des entraînements structuraux très rentables .

Ce n’est pas le cas à cent pour cent avec la structure nominale « ã. + ÎÈ »

Si on dit :  « Ahmed… » et on s’arrête, l’horizon sera trop vaste pour que l’allocutaire puisse se proposer une hypothèse qui soit envisageable.

Pour conclure, chaque langue est marquée par une (ou plusieurs) structure réputée structure naturelle vu son accessibilité aux locuteurs , cette structure qui peut être, à tout moment, transformée pour motifs rhétoriques, stylistiques, énonciatifs , sociaux , diachroniques , synchroniques…

En mise au point, l’équation syntagmatique primaire est sous la forme :

 

Zone de Texte:   Sax 1  Sax  2

 

                   Où : Sax1 représente la structure syntagmatique originale du texte de départ et Sax2 représente la structure syntagmatique équivalente à Sax1 mais  en accord avec les exigences structurelles de la langue cible.

Cette équation est souvent utilisée pour procéder à la traduction littérale devant aboutir à un texte qui conserve le sens du texte original (9[h9])

L’équation syntagmatique secondaire est de formule générale :

Zone de Texte: Sax 1  Sax2'

 

C’est une équation de substitution car elle remplace l’équation Sax1Û Sax2 qui ne parvient pas à établir l’équation sémantique à cause des imperfections pouvant être rhétoriques, ou dues aux décalages d’usage entre les deux langues…

 

NB :

      *Tout usage, de quelque nature qu’il soit , partiel ou total, de cette présente page web nécessite absolument que soit mentionnée  la référence suivante :

NOUREDDINE HALI : Fondements théoriques de traduction scientifique étude inspirée de linguistique contemporaine . page traduite de la version arabe éditée à Rabat au Maroc en février 2003 (Imprimerie Top Press, 22,Rue Kalkuta Hay l’océan-Rabat tél :037733121 – Eax :037263928 – E-mail :toppress@wanado.net.ma.

      *Vos remarques et détails à :

halitraductionfr@yahoo.fr

halitraductionfr@free.fr

 

         Avec mes remerciements les plus sincères !!

 

 

 [h1](1)Il s’agit ici d’une transformation générative : on parle d’une restructuration de la phrase .Les transformations n’affectent pas le sens des phrases de base, c’est-à-dire le sens de la phrase principale et celui de la phrase restructurée ne diffèrent que d’une nuance sémantique infime. Les transformations sont en effet des opérations purement formelles : réarrangement des constituants de la phrase, substitution et addition.Mais il ne faut absolument pas oublier que la restructuratiuon change le sens fonctionnel de la phrase et  cette composante est une partie de la coordonnée sémantique. 

 

 [h2](2)Il s’agit là d’un changement de flexion désinentielle ( ,alharaka ,al-i’rabiya ).

 [h3](3) pour plus de détails à ce sujet , on peut se référer aux ouvrages traitant de la sémiolinguistique , plus particulièrement les recherches menées dans ce domaine par les linguistes de l’école de Paris  comme A-J-Greimas …

 [h4](1) Un principe général et fondamental doit être mis en évidence ici : la linguistique est une unité , bien que les gens essaient de la faire montrer comme étant un ensemble de disciplines parfois contradictoires . En réalité, il s’agit de niveaux linguistiques complémentaires : on ne comprend pas en effet comment procéder à une analyse textuelle dans le cadre d’une linguistique textuelle sans passer par des analyses componentielles dans le cadre d’une linguistique lexicale structuraliste ? Le linguiste doit donc être d’abord  généraliste puis spécialiste en un niveau  donné comme distributionnaliste ou générativiste …De point de vue pragmatique, si un distributionnaliste  comprend le texte comme il faut en faisant recours exclusivement  aux distributions catégorielles, il oublie qu’il fait appel , qu’il le désire ou non,  à d’autres critères tels le critère sémantique , lexical…  

 [h5](5) Dans cet ouvrage sont utilisées des signes conventionnels qu’on parvient à décoder en faisant référence au tableau des signes conventionnels  trouvé parmi les premières pages . 

 [h6](6) Le verbe arabe “I’ tabara“ est réputé ici verbe restructurant défectif  à côté de kāna et ses semblables, car il se joint au sujet (almubtada ‘) et à l’attribut(‘alkhabar)pour les restructurer : (ÇáÌæ ÕÍæ- íÚÊÈÑ ÇáÌæ Õ꾂   ). Mais cette attribution n’est pas encore adoptée par la majorité des grammairiens arabes . 

 

 [h7](7)Ducrot veut dire, on le croit, une structure initiale , ou selon ma présente terminologie , coordonnée syntagmatique primaire.

 [h8](8)Les grammairiens arabes ont beaucoup dit au sujet de l’ordre dans la phrase ; et les opinions en ce sujet sont trop nombreuses et diversifiées pour les inventorier et le épuiser. Même chose pour la question de l’originalité . Mais , toute tentation faite, c’est pour discuter une opinion d’un grand linguiste qui  est tributaire d’une très grande capacité de réévalution  de ces travaux en se basant sur le principe d’autocritique . Cette opinion dans laquelle ,me paraît-il, Ducrot est plus sympathique envers sa langue maternelle .

 [h9](9)Quelque uns de nos étudiants croient que traduire littéralement c’est mettre des mots à la place des autres sans se préoccuper de changer des ordres ni d’ajouter ou de supprimer des mots ou des expressions . Non , c’est une manière ironique de voir les choses . Par contre, la traduction littérale est une classe de traduction qui met en fonction des équations syntagmatiques primaires.

 

 

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Dernière modification : 03/06/2004